Un artiste avenant et généreux : Joseph Chalverat


Avec Joseph Chalverat, allaine.com met à exécution sa promesse de présenter, à intervalles réguliers, des artistes pour lesquels la sculpture constitue un intérêt primordial.

 

A un journaliste qui lui demandait de citer un homme très important, l'acteur Richard Berry répondit : pour moi, l'homme le plus important est sans doute le Soldat Inconnu ! Nous ne sommes pas loin de penser que cette réponse aurait pu sortir de la bouche de notre invité...
Commencer notre présentation par cette boutade, c'est tirer un parallèle entre la simplicité de l'acteur et celle de Joseph Chalverat. C'est signaler d'emblée tout ce qu'il y a en lui de non ostentatoire. Préciser aussi que nous allons nous efforcer de ne pas transgresser cette volonté de réserve, invitant nos visiteurs à s'imprégner des oeuvres avant tout.
N
é à Châtillon, en 1950, GICE, c'est son nom d'artiste, a fréquenté l'école primaire de son village, puis l'école secondaire de Courrendlin et l'Ecole Normale des Instituteurs à Porrentruy. Ayant enseigné durant trois années à Saint-Ursanne, il retourne aux études et obtient une licence en biologie à l'Université de Neuchâtel, formation qu'il complète par un diplôme d'enseignement des arts plastiques à l'Université de Berne ainsi qu'à la Kunst Gewerbeschule de Bâle. Dans l'atelier de Christian Henry de Moutier, il perfectionnera ses connaissances en gravure.

Dès lors Joseph Chalverat retourne à l'enseignement : écoles secondaires de Moutier et Porrentruy, puis Lycée cantonal. Entre-temps, il a fondé une famille et s'est intallé rue des Arquebusiers à deux pas de l'Institut pédagoqique où il participera aussi à la formation du corps enseignant jurassien.
Féru de biologie, il s'investit activement à l'élaboration du Musée des Sciences Naturelles et, à la retraite de François Guenat, en 1999, il endosse la responsabilité du Musée et du Jardin botanique de Porrentruy.

Ses premières oeuvres, de terre, de bois ou de plastiline, GICE les conçoit dès l'enfance, mais c'est avec la maîtrise des techniques réservées aux professionnels qu'il commence à produire les oeuvres que nous présentons. Sens aigu de l'observation, capacité à fixer les attitudes, minutie dans l'exécution lui permettent de donner vie à des créatures aussi variées qu'inattendues. On s'attendrit devant la loutre, on s'émerveille devant les animaux préhistoriques et pour les bustes de femmes... on n'a plus de mots ! Il affectionne la technique de la céramique, ose le bronze, tire des merveilles d'une branche d'arbre ou d'un morceau de pilotis récupéré du lac de Neuchâtel... Mais d'autres matériaux encore se prêtent à ses créations, comme le verre expansé ou le polyester, à l'exemple du

diplodocus iplodocus réalisé en collaboration avec le sculpteur Hervé Bénard.

Entre 1990 et 1994, GICE a participé à diverses expositions collectives : Galerie Courant d'Art à Chevenez, Centre Nature des Cerlatez, Maison du Parc à Labergement Sainte-Marie (Doubs).

Joseph Chalverat a quitté l'enseignement courant 2008 et, depuis quelques mois, il jouit d'une retraite complète. Gageons qu'il consacrera désormais encore plus de temps à la sculpture, un art qu'il maîtrise mieux que quiconque.

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