Quelques CD de la Fondation IROISE
Partitions originales
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GIVRES Elipos (extrait)
GIVRES Carap (extrait)

TENOMOVA Radalvar (extrait 1)

TENOMOVA Tariel (extrait 2)
TENOMOVA Tariel (extrait 3)

Parfois l'artiste exerce son art au moyen d'un appareil photographique.
En agrandissant de très nombreuses fois un petit morceau de pellicule, il donne ainsi naissance à ce paysage intemporel qu'il intitule ELFES.

Cette partition contient à la fois des Sound-Lavis et des indications verbales quant à l'interprétation de la musique.

Situation sonore
dessin au fusain, 239-III, 1999
Composition à enclaves.

Oscar Wiggli, dans son laboratoire, en compagnie d'un de ses nombreux chats.

En jouant avec la lumière sur des reliefs en papier, le compositeur permet aux sons de se mouvoir. Ainsi dans la composition audiovisuelle SIO.

Oscar Wiggli est avant tout un sculpteur d’une stature hors du commun. Mais il a touché à quantité d’autres arts : le dessin (crayon, encre de Chine, lavis, fusain…), la photographie, et notamment la musique.
Nous n’avons pas trouvé, dans sa production musicale, d’illustrations sonores assimilables à de la musique descriptive comme celle d’un Vivaldi dans « Les quatre saisons » par exemple… Ce qui intéresse ce chercheur passionné, c’est la production du son par des moyens électroacoustiques, sa distorsion à l’infini et sa juxtaposition à d’autres sons. Il le fait passer au travers de filtres et en exploite toutes les facettes. Sa créativité est sans limites.
Oscar Wiggli enregistre aussi plein de sons et de bruits et il les retravaille dans un studio qu’il a conçu  et créé de toutes pièces avec son épouse Janine. Il  incorpore parfois ces sons issus de la vie courante dans des créations nées de son synthétiseur.
Une difficulté majeure réside dans la transcription de ces sons sur le papier et la création de partitions exécutables par d’autres musiciens. Mais la difficulté est pour Oscar Wiggli un ferment qui  l’incite à créer encore. Il a ainsi mis au point un système de notation original où les tonalités et les composantes du son portent des noms distincts : perlante, râpeux, effrité, vibrant… avec pour plus de précision des appellations composées de plusieurs noms :  bourdonnante frotté, bourdonnante tournante, frotté tourné, vibrant miroité. Chaque son ou ensemble de sons  s’intitule « Sound-Lavis », est numéroté, décrit, et porte un nom. Ainsi le Sound-Lavis 011 L créé en 2004 porte les indications « Sound-Voc : clapotant lourd – cours espacés ».
Un auditeur non averti est aussitôt interpellé à l’écoute de cette musique nouvelle, au caractère expérimental indéniable. Mais les personnes averties ne s’y trompent pas et plusieurs auteurs ont déjà consacré des études aux créations musicales d’Oscar Wiggli.

D'une gentillesse extrême dès qu'on a cassé la glace, Oscar Wiggli se réserve des lieux où le visiteur ne pénètre pourtant qu'exceptionnellement.
Ses nombreux chats semblent par contre s'y sentir très à l'aise
.

Les Sound-Lavis, apparus en 2002, sont des dessins à l'encre de Chine comprenant des signes tracés au pinceau, de manière à la fois spontanée et concentrée.

Avec un scientifique qui mesurait le volume de grottes souterraines au moyen de procédés acoustiques, Oscar Wiggli envoya, en 1999 des sons de sa fabrication dans une grotte de 300000 mètres cubes, remplie de méthane. Il a ensuite réenregistrés les sons réverbérés et produit la composition musicale GAREC.

Les partitions dessinées et augmentées de textes et de commentaires sont intitulées Sound-Lavis.

Détails des Sound-Lavis N° 394,
avec définitions verbales comme description de l'écoute des sons
.

Sculpture 81 L
Partition forgée, 1987, ( 108 x 1222 cm)
Plusieurs sculptures peuvent être considérées comme symboles de structures sonores.

En exécutant ces dessins à l'encre de Chine, en 1960, Wiggli avait-il conscience de la parenté de cette oeuvre avec les partitions musicales qu'il allait produire plus de vingt ans plus tard ?

Oscar Wiggli a nourri dès l'enfance un grand intérêt pour la musique. Comme son frère qui jouait du violon, il a tâté de quelques instruments. Après avoir suivi, en 1981, un cours de synthétiseur au centre américain de Paris, il se lance, en compagnie de son épouse Janine, dans la création de son propre instrument.